Les principaux points de la réforme de la formation professionnelle
La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a présenté lundi les principaux axes de son « big bang » de la formation professionnelle. Les droits versés au compte personnel de formation (CPF) sont renforcés et exprimés en euros (et non plus en heures). Désormais, le CPF des salariés sera crédité de 500 euros par an, avec un plafond de 5 000 euros atteint au bout de dix ans. Pour les salariés non qualifiés, cette somme est portée à 800 euros par an, et le plafond à 8 000 euros. Les règles seront les mêmes pour les salariés à temps partiel, sans prorata. L’utilisation du CPF, grandement facilitée, se fera, d’ici 2019, via une simple application mobile : celle-ci permettra aux utilisateurs de se connecter pour découvrir les formations, afin de s’y inscrire directement, sans intermédiaire ni validation administrative. Pour guider leur choix, ils seront guidés par des opérateurs de Conseil en Evolution Professionnelle (CEP) et chaque formation sera évaluée de façon transparente (employabilité, commentaires de ceux qui l’ont suivie etc). Parallèlement, les entreprises ne paieront plus qu’une seule cotisation réunissant formation et apprentissage. Les OPCA, organismes paritaires collecteurs agréés, deviendront des « opérateurs de compétences ». Leurs missions seront d’appuyer les filières dans la co-construction des diplômes ouverts à l’apprentissage, et de financer les centres de formation des apprentis (CFA). Enfin, les TPE et PME de moins de 50 salariés bénéficieront d’un fonds mutualisé alimenté notamment par les grandes entreprises, da ns un esprit de « solidarité ».
06 mars 2018 – Les Echos – Le Figaro – Latribune.fr – Lemonde.fr – Usinenouvelle.com – Huffingtonpost.fr – Lepoint.fr